Fédération PCF de la Meuse (55)

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LE PEN CONTRE L’AMNISTIE ET EN FAVEUR DES LICENCEMENTS BOURSIERS

Marion Maréchal Le Pen a déposé douze amendements sur ces deux textes. Tous expriment crûment sa haine de classe pour les salariés en général et les syndicalistes en particulier. Chacun vise à protéger le patronat et sa toute-puissance dans l'entreprise. Le système  officialise, quand il s’agit des intérêts de la finance, une union nationale très étroite. PS, UMP et FN ont, la main dans la main, repoussé toutes nos propositions avec des arguments totalement convergents.

CONTRE L’ANMISTIE DES SYNDICALISTES POUR CELLE DES CASSEURS ANTI MARIAGE POUR TOUS. La nièce Le Pen a déposé un amendement de suppression pure et simple de l'article d'amnistie  des syndicalistes. Ce n’est pas parce qu’elle est contre le principe de l’amnistie puisqu’elle a proposé un amendement qui visait à amnistier les groupuscules d'extrême-droite et intégristes auteurs de violences, casseurs et pilleurs, au cours des manifestations contre le mariage pour tous.

Lorsqu'il s'agit des syndicalistes et des salariés en lutte, le FN reprend place du côté de ceux qui cognent. La nièce Le Pen a ainsi dénoncé "un texte scandaleux et anachronique proposé par l’extrême gauche", "une mesure clientéliste qui va inciter les syndicalistes casseurs et violents à récidiver.

 

Les casseurs sont les financiers : Les militants syndicalistes ne sont pas des voyous  Les casseurs sont les  financiers qui détruisent les entreprises et l’emploi et qui ne sont pas inquiétés.  Les caricatures haineuses que viennent de débiter au parlement le FN et autres réactionnaires de tous bords contre les salariés en lutte  en font des complices des patrons casseurs.

Les socialistes ont jeté aux oubliettes notre proposition de loi grâce à la procédure du "renvoi en commission". L'UMP n'a pas eu de mots assez durs contre cette loi. Marion Le Pen n'a pas dit autre chose. La magouille procédurale du PS aura juste permis à l'UMP et au FN de ne pas avoir à voter contre l'amnistie.

 

SINISTRES PITRES : Un des amendements de la nièce LE PEN voulait moquer la lutte de ces salariés poursuivis. Elle proposait que l'amnistie ne s'applique qu'aux salariés « à jour de leur cotisation, soit au Parti Communiste Français, soit à la Confédération Générale du Travail, soit à SUD ».

Au FN on trouve juste des pitres qui s’amusent, jusqu’au parlement, de la casse des entreprises, des licenciements et de la misère des salariés jetés au chômage.

Cette liste PCF, CGT, SUD, est l'hommage du vice à la vertu. Il ne risque pas de s’y trouver des membres  du front national qui ne soutiennent aucune lutte sociale  Elle rappelle un autre temps où, membres du PCF et militants ouvriers faisaient face, dans la résistance, à l’extrême droite collaborationniste.  Cette même extrême droite de Robert Brasillach dont le FN faisait acclamer un texte dans un meeting en 2012. Un PCF engagé face  aux  nazis contre la déportation que LE PEN qualifie  de «détail de l’histoire ».

 

CONTRE L’INTERDICTION DES LICENCIEMENTS BOURSIERS :

Dans le détail, tous les amendements Le Pen visaient à vider notre proposition de loi de sa substance. Notre texte interdisait les licenciements économiques et suppressions d'emplois dans les entreprises ayant, entre autre, "au cours des deux derniers exercices comptables, distribué des dividendes ou des stocks options ou des actions gratuites ou procédé à une opération de rachat d’actions".

La nièce Le Pen proposait de supprimer le versement de dividendes de cette liste ce qui revenait à accepter les licenciements boursiers.

L'argument de Le Pen est une preuve de son lien hypocrite avec la grande finance mondialisée. En effet, elle motive son amendement de la façon suivante : "La distribution de dividendes n’est aucunement le fait des seules grandes entreprises cotées en bourse ». Selon le PEN il ne faut pas décourager les opérations dites en  LPO : Il s’agit des entreprises non cotées rachetées par des intermédiaires. Le but étant de les vider de leurs avoirs et de réduire les effectifs en 3/4ans pour la revente de la marque ou de l’outil industriel. Pour  attirer les spéculateurs financiers mondialisés elles doivent produire des dividendes ! Le FN vote pour les licenciements boursiers, défend les montages des requins! Ne vous laissez pas duper le front national roule pour les nantis !

Tous les autres amendements Le Pen sont dans la même veine. Un visait à supprimer notre interdiction des suppressions d'emploi qui s’opèrent sous d'autres formes que des licenciements. Après un vote contre l’ANI qui n’engageait à rien,  cet amendement Le Pen  défend le texte ANI permettant  les « plans de départs volontaires » et  permet de se débarrasser de milliers de salariés sans licenciements.

Un troisième amendement Le Pen visait à réduire l'application de notre proposition de loi aux seules usines en France alors que notre texte élargissait logiquement les interdictions aux groupes implantés aussi à l’étranger vers où vont les profits.

Enfin, le dernier amendement Le Pen supprimait l'article 7 de notre proposition de loi qui  proposait de supprimer le mécanisme de la rupture conventionnelle. Ce dispositif a été créé par la loi dite de "modernisation du marché du travail" votée en 2008 par l'UMP. Les abus sont légions de salariés qui n'ont d'autre choix que de partir. Et ce mécanisme est bien sûr bien moins protecteur pour un salarié qu'un licenciement. Environ 900 000 ruptures de CDI ont été actées en cinq ans avec ce dispositif qui alimente le chômage. En le défendant, la nièce Le Pen s'est ralliée à la politique de Sarkozy. Et bien-sûr, à celle du MEDEF.

Au final, l'union nationale PS-UMP après avoir voté ou laisser voter  l’ANI a rejeté AVEC LE FN l'amnistie sociale et l'interdiction des licenciements boursiers.

LE PCF LE FRONT DE GAUCHE CONTINUENT D’EXIGER L’ABROGATION DE L’ANI

L’ADOPTION DES TEXTES RELATIFS A L’AMNISTIE ET L’INTERDICTION DES LICENCIEMENTS BOURSIERS RESTERA EN TETE DE NOS EXIGENCES.

les infos contenues dans cet article proviennent du blog de Jean Luc MELENCHON

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le 25 May 2013

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